Jeudi 6 janvier 2022, LE GRAND ENTRETIEN reçoit Jean-Philippe Milon (directeur général, Quantum Genomics)
Quantum Genomics : cinq questions à Jean-Philippe Milon
Leader accompli dans le domaine de la santé, Quantum Genomics, dont Jean-Philippe Milon est le DG, souhaite devenir un acteur majeur dans le traitement des maladies cardiovasculaires, grâce au développement d’une nouvelle classe thérapeutique : les BAPAIs, pour Brain Aminopeptidase A Inhibitors.
Qu’est-ce que Quantum Genomics et quel est son but ?
Quantum Genomics est la seule société de recherche biopharmaceutique développant de nouvelles thérapies à partir d’une véritable innovation de rupture issue du mécanisme d’action central d’inhibition de l’Aminopeptidase A, découvert par l’INSERM. L’objectif de Quantum Genomics est de devenir un acteur majeur dans le traitement des maladies cardiovasculaires grâce au développement d’une nouvelle classe thérapeutique : les BAPAIs, pour Brain Aminopeptidase A Inhibitors. Quantum Genomics souhaite développer et apporter aux patients de nouveaux traitements plus efficaces et bien tolérés pour le traitement de l’hypertension artérielle et la prévention des risques cardio-vasculaires associés, tels que l’insuffisance cardiaque. L’objectif stratégique à court-terme de la société est de conclure des accords de partenariat avec d’importantes sociétés pharmaceutiques qui pourront prendre le relais et amener les produits issus de la technologie BAPAIs sur le marché.
Quels sont les programmes de recherche de votre société ?
Nous en avons plusieurs. Le premier est sur l’hypertension artérielle résistante ou difficile à traiter. C’est une hypertension artérielle qui ne se stabilise pas, malgré l’association de traitements existants. Notre programme d’étude est en phase 3. C’est la phase qui consiste à traiter des patients en nombre suffisant pour évaluer l’efficacité de la molécule, ainsi que sa bonne tolérance. C’est la dernière phase d’étude avant l’obtention des autorisations de mise sur le marché. Le deuxième programme de recherche est basé sur l’insuffisance cardiaque, dont nous sommes en cours d'élaboration du protocole de l’étude. Enfin, le dernier programme porte sur l’hypertension artérielle. Nous avons une association fixe de notre molécule avec un autre antihypertenseur pour traiter des cas résistants ou difficiles à traiter. Nous en sommes encore au stade pré-clinique, avec une étude chez l’animal.
Quels sont vos meilleurs succès sur les deux années qui viennent de s’écouler ?
Le premier est d’avoir signé sept partenariats à travers le monde pour la mise sur le marché du firibastat et le deuxième, ce sont les résultats probants de l’étude Quorum sur l’insuffisance cardiaque chez les patients sévères.
Quelles sont les ambitions de Quantum Genomics ?
Nous voulons devenir une référence du « speciality care », en diversifiant le portefeuille de produits innovants dédiés au traitement de pathologies sévères. Nous souhaitons aussi mettre sur le marché des traitements innovants à forte valeur ajoutée en capitalisant sur le savoir-faire des équipes de Quantum Genomics. Enfin, nous voulons augmenter la valorisation actionnariale.
Quels sont vos prochains défis à relever ?
Nous allons lancer l’étude Phase III du firibastat sur l’insuffisance cardiaque chez des patients sévères, explorer des nouvelles indications avec notre molécule firibastat et signer de nouveaux partenariats, en particulier en Europe et aux États-Unis.