Lundi 28 février 2022, LE GRAND JOURNAL DES AUDACIEUSES reçoit Aurélie Pecquet (Directrice expérience client et marketing stratégique France-Europe, Bouygues Construction)


Bouygues Construction : cinq questions à Aurélie PECQUET

Bouygues Construction est une entreprise de construction, filiale à 100 % du groupe Bouygues. Malgré les préjugés, cette société mise sur les femmes et leurs compétences. Aurélie Pecquet, directrice expérience client et marketing stratégique France-Europe chez Bouygues Construction, raconte son parcours et son évolution au sein de l’entreprise.

Qu’est-ce qui vous a plu chez Bouygues ? Quand on vient du marketing, que l’on a 30 ans et que l’on est une femme, pourquoi va-t-on dans le bâtiment ?

Par défi ! Soit on voit le verre à moitié vide, en considérant que le secteur est peu mature en marketing ; soit on voit le verre à moitié plein. Je me suis dit que j’avais un boulevard de possibilités devant moi et que j’avais une page blanche à écrire. Le bâtiment est un secteur qui valorise la prise d’initiatives, pour peu que l’on veuille se créer des opportunités. Ce choix résulte d’une aspiration personnelle. Je revenais d’un tour du monde d’un an en sac à dos et j’avais envie d’aventures et de nouveautés.

Avez-vous apporté de la nouveauté à Bouygues Construction ? Pouvez-vous nous dire en quelques mots ce que vous faites au sein de Bouygues Construction ?

Avec des études en sciences humaines et à l’Institut européen d'administration des affaires, l’INSEAD, disons que j’ai un profil plutôt atypique, loin des formations des écoles d’ingénieurs. J’aime faire bouger les lignes en apportant de la modernité et de la créativité. BYCN innove énormément en technique et en développement durable. J’apporte de la nouveauté au travers de trois champs d’actions pour la France et l’Europe : le marketing stratégique, l’Expérience client et l’Observatoire des usages.

C’est comment d’être une femme dans un milieu encore très masculin ?

C’est comme être une femme dans la vie : multi task, multi charge mentale ! BYCN est à l’image de la société. Il y a des profils plutôt conservateurs qui sont davantage sur la réserve dans leur collaboration avec les femmes, mais ces personnes-là sont sur la réserve sur beaucoup de sujets. Et il y a des personnes plus ouvertes et elles sont nombreuses.

Est-ce que vous avez le sentiment que le secteur du BTP évolue sur la question de l’égalité et de la mixité professionnelle ? Et plus particulièrement chez Bouygues Construction ?

Francis Bouygue fut le premier en 1958 à embaucher une femme responsable technique d’un très gros projet à Paris. Elle s’appelait Gisèle Picaud, ingénieure de 33 ans et mère de trois enfants. Oui, le BTP bouge sur l’égalité et la mixité ! Bouygues est une locomotive. Des actions diverses, c’est comme un tableau impressionniste, multiplier les actions, par petites touches et puis ça prend forme. Concrètement, toutes les couches de l’entreprise doivent bouger. On peut réussir à attirer les meilleurs talents mais si les attitudes restent « old school », c’est l’échec assuré.

Et votre sentiment à vous ? Ces actions portent-elles leurs fruits ?

Il y a encore davantage de congés maternité que de congés paternité. Il n’y a pas 50% de femmes dans les comités de direction mais je suis confiante. Des personnes motivées comme les audacieuses de BY font bouger les choses au sein des RH et des directions. Ça évolue !