Dimanche 27 février 2022, LE GRAND ENTRETIEN reçoit Philippe Danesi (Managing Partner France, DLA PIPER)
DLA PIPER : cinq questions à Philippe Danesi
Issu de la fusion des cabinets DLA, Piper Rudnick et Gray Cary en 2005, le cabinet d’avocats d’affaires DLA Piper s’est construit sur un socle international grâce à une fusion d’envergure sans précédent pour devenir l’un des plus importants cabinets d’avocats d’affaires au monde pour ce qui est du nombre d'associés ou de salariés.
Pouvez-vous me présenter le cabinet de manière générale ?
DLA Piper, issue d’une fusion relativement récente en 2005, est rapidement devenu l’un des plus grands cabinets d’avocats d’affaires au monde, avec 104 bureaux répartis dans 42 pays. Nous accompagnons nos clients, partout dans le monde de façon globale et parfaitement intégrée, dans tous les domaines du droit (full service) et au travers d’une approche sectorielle avec un objectif aligné d’excellence et de qualité de service. Le développement de notre plateforme internationale est donc au cœur de notre stratégie au bénéfice de nos clients auprès desquels nous intervenons comme des business partners. A titre d'exemple, cette logique nous conduit à un fort développement en Afrique, où nos clients investissent de plus en plus.
Et le bureau parisien ?
Le bureau parisien, en plein développement depuis 2007 est structuré autour de sept pratiques (corporate, litigation & regulatory, real estate, Tax, Employment, IPT, Finance Projects & restructring) et de dix secteurs d’activité (Energie, services financiers, assurance, sciences de la vie, Infrastructure Construction/Transport, Media Sport et divertissement, Immobilier, nouvelles technologies, Industries, Consumer goods food and retail). Nous regroupons environ 280 personnes dont 160 avocats incluant 32 associés. Notre clientèle se compose de moyennes et grandes entreprises positionnées dans nos secteurs précités, nationales et multinationales, banques commerciales et d’investissement, fonds de private equity et autres fonds d’investissement français, européens, asiatiques, moyen-orientaux et américains, ainsi que d’institutions publiques locales et nationales.
Comment faites-vous la différence ?
Le marché des cabinets d’affaires constitue une place de droit hautement concurrentielle, où les cabinets tendent à s’internationaliser. A ce titre, notre plateforme internationale est l’une des plus importantes qui soit et nous confère naturellement un avantage majeur pour accompagner nos clients. La qualité uniforme des services sur mesure et la quête d’excellence de chaque instant est un autre marqueur qui nécessite donc des expertises pointues, une connaissance des secteurs et des environnements de nos clients auxquels nous devons sans cesse nous adapter, outre que le droit est en mouvement constant dans de nombreuses pratiques. Enfin, les professions juridiques sont aujourd’hui plus que jamais au cœur de la révolution numérique. L’enjeu consiste donc à allier innovation et qualité. En plus des nouveaux outils d’intelligence artificielle, les cabinets doivent adapter et enrichir leur offre de services. Nous sommes dans cette logique via une démarche de « radical change » et mettons à disposition de nos clients de plus en plus de solutions innovantes, telles que notre initiative Law& qui nous a valu le prix de transformation du cabinet d’avocats le plus innovant par le Financial Times.
Quelles sont vos initiatives en matière de RSE ?
DLA Piper est investi dans les sujets RSE depuis sa création et n’a de cesse d’aller de plus en plus loin en la matière. Le pro bono a ainsi toujours été au cœur de nos préoccupations notamment au travers de notre partenariat avec l’UNICEF. Nous nous fixons aussi des objectifs concrets : DLA Piper s’est fixé comme ambition de porter le nombre de femmes associées (actuellement de 21 %) à 30 % en 2025 puis à 40 % d’ici 2030. A Paris nous y sommes déjà ! Sans compter la quasi-parité au sein des associés responsables de pratique. En outre, un effort important est fait pour que la moitié des promotions internes d’associés proviennent de groupes sous-représentés. Le développement durable n’est pas un sujet nouveau mais cette crise inédite a sans doute permis une réelle prise de conscience de la responsabilité de chacun sur ces sujets, et le fait que les enjeux sociétaux et environnementaux sont bien de l’ordre du présent et non pas d’un futur indistinct. Par ailleurs, de leur côté, les clients attendent également et légitimement de leurs avocats des actions qui rejoignent leurs propres préoccupations.
En tant que nouvel arrivant à la tête du bureau parisien, qu’est-ce-que vous allez apporter ?
Je souhaite m’inscrire dans la continuité de ce qui a déjà été accompli en apportant ma pierre à l’édifice, selon mon prisme d’avocat en droit du travail sensible aux enjeux RSE, et selon une démarche résolument entrepreneuriale plaçant le service - à forte valeur ajoutée - aux clients et l’innovation au cœur de toutes nos actions. J’ai donné une impulsion vers davantage d’horizontalité, par le biais de la mise en place de comités transverses visant à privilégier un mode opératoire décloisonné. La quête de sens et de développement responsable et durable est aussi une réalité que nous devons prendre en compte et traduire par exemple, par le développement du télétravail et son corollaire le déploiement de locaux repensés offrant toujours plus d’occasion d’interactions. En termes de rémunération, des objectifs à la fois quantitatifs et qualitatifs doivent être déployés afin de rémunérer chacun à sa juste mesure. Enfin, je souhaite également mettre à disposition de notre bureau l’expérience acquise au sein de notre Board international en qualité de membre élu, laquelle, ayant pris terme avec ma nomination de country Managing Partner, m’a offert une meilleure compréhension de nos enjeux et des rouages du cabinet/de notre plateforme international dans son ensemble.