SMART MORNING SOUMIERmar. 22/03/22

Mardi 22 mars 2022, SMART MORNING SOUMIER reçoit Jean-Philippe Annereau (CEO, Medetia) et Luis Briseño Roa (Cofondateur, Medetia)


Medetia : cinq questions à Jean-Philippe Annereau et Luis Briseño Roa

Co-fondateurs de Medetia, une Biotech Pharma française, Jean-Philippe Annereau, CEO et Luis Briseño-Roa, CPO, expliquent comment ils s’impliquent dans la recherche de traitements et de médicaments pour guérir des maladies rares.

Pouvez-vous nous présenter Medetia ?

Medetia est une Biotech Pharma. Nous recherchons de nouveaux médicaments pour guérir les maladies néphrologiques (altération de la fonction rénale) et les maladies de la rétine, qui touchent particulièrement les enfants. Nous nous sommes officiellement lancés en 2019, même si notre assise de recherche est plus ancienne. Notre approche est assez innovante, puisque nos chefs de projet travaillent en collaboration avec plusieurs chercheurs via des partenariats avec des laboratoires publics français. 

À quelles difficultés vous heurtez-vous ?

Trouver des solutions pharmaceutiques pour combattre ce genre de maladie, c’est comme gravir une montagne. C’est difficile car ce sont des maladies rares, il y a en effet peu de patients et peu d’études. Face à cela, l’industrie pharmaceutique ne s'engouffre plus dans ces recherches et ce sont des Biotech comme nous qui prennent le risque. C’est difficile mais c’est notre mission, il faut donc des atouts, des ressorts.

Justement, quels sont vos atouts ?

Nous sommes guidés par trois valeurs : les moyens, la motivation et la créativité. Pour les moyens, nous bénéficions des dispositifs mis en place par l’État. Nous avons également choisi de nous implanter au sein de l’institut Imagine à Paris, spécialisé dans les maladies rares. Nous pouvons bénéficier de leurs expertises cliniques, de leurs ressources biologiques, en construisant des de partenariats avec leurs cliniciens. Cela nous ouvre aussi des perspectives de collaborations avec d’autres instituts. Notre motivation est de vraiment transformer la vie du patient. La première étape est donc de déterminer leurs besoins, avant d’ouvrir le champ des possibles pour partir en quête de solutions quelles qu'elles soient. La compréhension de leur pathologie au quotidien est clef. Ensuite, il faut faire preuve de créativité, d’innovation. Les outils technologiques, comme l’IA, accélérent la découverte de nouvelles molécules, ce qui nous permet de combiner plusieurs générations de technologies en s’appuyant sur les fondamentaux des expériences classiques pharmaceutiques.

Comment traitez-vous ces maladies rares pour impacter sur les maladies fréquentes ?

Finalement, nous nous sommes aperçus que de nombreux éléments des maladies rares peuvent s’appliquer aux maladies fréquentes. Nous essayons donc de rechercher les mutations communes des patients, dans une population atteinte de maladies plus fréquentes. La logique reste la même : trouver des solutions qui peuvent s’appliquer à différentes maladies et différentes typologies de patients.

Comment Medetia va évoluer ?

Notre développement s’inscrit à travers des partenariats avec des cliniciens et des instituts, mais aussi avec des groupes pharmaceutiques. En France et en Europe, les dispositifs d’aide à la créativité sont réunis pour réussir et nous pensons que Medetia a un rôle clé à jouer dans la découverte de médicaments pour des maladies rares. Nous voulons créer avant tout de la valeur thérapeutique, de la valeur partenariale durable, et en conséquence, aussi de la valeur économique, pour pouvoir développer nos projets et assurer la pérennité de recherche de l’entreprise.