Lundi 13 juin 2022, LE GRAND JOURNAL DES AUDACIEUSES reçoit Cécile Roussel (Directrice Générale, Batigère Maison Familiale) et Reynald Faget (Directeur des Politiques Ressources humaines, Batigère)


Batigère : cinq questions à Cécile Roussel et Reynald Faget

Le bailleur social Batigère favorise la mixité y compris dans les postes à responsabilité. Il a d’ailleurs été le premier à obtenir les labels Egalité et Diversité. Cécile Roussel, directrice générale d’une des filiales du groupe Batigère et Reynald Faget, directeur général adjoint en charge des RH de Batigère, montrent le fort investissement de cette société pour l’égalité.

Cécile Roussel, vous êtes Directrice Générale d’une des filiales du groupe Batigère, quel a été votre parcours ?

Ingénieure de formation, après 10 ans chez un major de la construction, j’ai choisi de rejoindre Batigère, afin de mettre mes compétences techniques au service d’une mission sociale. Mon premier poste, directrice immobilière, était d’encadrer une équipe de chargés d’opérations et d’architectes en charge de la construction de nos logements. En 2014, j’ai pris la direction de la coopérative d’accession sociale du groupe, Batigère Maison Familiale, qui réalise des opérations d’accession à la propriété.

Qu’est-ce qui vous anime dans votre métier ?

J’ai toujours été sensible aux métiers tournés vers les autres. Batigère offre un panel extrêmement large de métiers qui sont tous connectés à l’habitat et à la vie quotidienne. Nous avons une mission d’intérêt général qui est de construire la ville avec le maximum d’atouts pour que les gens y vivent bien et ensemble. Mission que nous exerçons avec un certain nombre de principes et de valeurs tels que l’esprit d’équipe, le comportement exemplaire, l’ouverture aux autres, l’engagement responsable et l’agilité créative. Un des engagements du groupe Batigère qui m’a séduit également est de favoriser l’égalité hommes – femmes à tous les niveaux, y compris dans les postes à responsabilité. Ce sujet m’anime personnellement, depuis plusieurs années.

Reynald Faget, vous êtes DGA notamment en charge des Ressources Humaines, et faites partie des personnes qui ont travaillé à mettre en place une politique volontaire en la matière, notamment illustrée par l’obtention du label Egalité et Diversité, depuis 2011. Qu’est-ce que cela change pour les équipes ?

Batigère est engagé depuis de nombreuses années dans des démarches de promotion de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et de promotion de la diversité et la qualité de vie au travail. Cela se traduit par une mobilisation sur différents thèmes comme la diversité dans les métiers, l’accès des jeunes dans l’entreprise, l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes, l’emploi des salariés en situation de handicap, la lutte contre le harcèlement, les dispositifs d’écoutes psychologiques et d’accompagnement, les cellules anti-sexisme, anti discrimination et anti corruption… Nous menons également une politique de recrutement et de mobilité interne visant à améliorer la mixité des métiers, et plus particulièrement à renforcer la place des femmes dans la gouvernance des structures, jusqu’au top management. Nous avons fait le choix de promouvoir une politique de diversité et d’inclusion qui s’appuie sur les principes de la non-discrimination, de l’égalité des chances et du respect des individus quel que soit leur genre, leur âge, leur handicap, leur religion, leur orientation ou identité sexuelle (LGBT +), leur origine. L’orientation sexuelle est un critère de discrimination prohibé dont encore trop peu d’organisations se sont emparées. 

Batigère souhaite se saisir pleinement de ces thématiques. Enfin, pour permettre une réelle égalité dans le partage des responsabilités familiales et prendre en compte les évolutions sociétales, nous mettons en place différentes mesures permettant de mieux concilier la vie privée et la performance individuelle de chaque salarié. Les salariés de Batigère bénéficient ainsi d’un réel accompagnement durant les périodes importantes de leur vie personnelle.

Cécile Roussel, est-ce que vous avez vu ces évolutions, est-ce que vous les avez constaté concrètement ?

Oui, et je participe avec d’autres collègues féminines, membres de comités de direction et dirigeantes, à ancrer durablement les bienfaits de la parité dans nos activités. Pour autant, il reste du chemin à parcourir pour atteindre une égalité parfaite, notamment pour avoir des femmes prêtes à relever le défi d’un poste de direction, ou intégrer un conseil d’administration.

Vous êtes engagée dans l’association « Elles bougent » depuis 2016. A quoi correspond cet engagement ?

« Elles bougent » est une association nationale créée en 2005. La principale ambition est de renforcer la mixité dans les formations et les entreprises des domaines industriels et technologiques en manque de talents féminins ( BTP, Énergie, Transports, Numérique, ….) . Les femmes y représentent encore un faible pourcentage des effectifs, surtout pour les postes techniques et/ou à responsabilité. Les membres de l’association des entreprises, des établissements d’enseignement supérieur notamment des Écoles d’Ingénieurs œuvrent pour casser les stéréotypes, pour prouver qu’il n’y a pas de métier genré et pour permettre aux collégiennes, lycéennes, étudiantes de s’identifier, de se projeter, à travers le témoignage de marraines ingénieures et techniciennes. En un mot, pour combattre les stéréotypes qui pèsent sur l’Industrie et inciter les jeunes filles à envisager des carrières dans les secteurs scientifiques et technologiques.