Mercredi 22 juin 2022, SMART MORNING SOUMIER reçoit Frédéric Massy (Chief Marketing Officer, ITESOFT)
ITESOFT : cinq questions à Frédéric Massy
Dès 2024, la réglementation sur la facture électronique obligatoire pour tous entrera en vigueur. Contrainte ou opportunité ? Pour réussir leur transition, les entreprises peuvent se faire accompagner par des acteurs du numérique, comme ITESOFT, dont Frédéric Massy est le CMO.
Avant de parler de la dématérialisation des factures, pouvez-vous nous présenter ITESOFT ?
ITESOFT est un éditeur de logiciels français, spécialisé dans la dématérialisation des échanges et l’automatisation des processus métiers. Nous comptons aujourd’hui plus de 650 clients, des ETI et Grands comptes, qui exercent dans 30 pays. Notre marque de fabrique est l’innovation, puisqu’on consacre 20 % de notre chiffre d’affaires à notre département R&D, qui travaille notamment sur l’IA.
Pour quelles raisons l’État met en place la facturation électronique obligatoire ?
Il y a plusieurs motivations, la première étant de limiter la fraude à la TVA, qui est estimée à 13-14 milliards d’euros par année. L’objectif est également d’aider les entreprises à être plus compétitives en traitant les échanges entre les fournisseurs et les clients de manière digitale et moins onéreuse. Cela permettra également à l’État d’avoir des informations en temps réel sur l’activité économique du pays. En effet, le nombre de factures en BtoB en France est estimé à 2 milliards par an, dont plus de la moitié sont encore en format papier, email ou PDF. En faisant transiter les factures via sa plateforme de facturation, l’État aura accès à des données économiques très riches. Si de nombreux pays sud-américains et européens ont déjà adopté des lois de dématérialisation des factures, la France déploie cette réforme avec ambition, pour servir les entreprises et ne pas en faire une contrainte.
À quelles difficultés se heurtent les entreprises ?
Dès le 1er juillet 2024, elles devront être en capacité de recevoir des factures électroniques. Selon notre étude réalisée avec le cabinet Markess, les sociétés françaises sont loin d’être prêtes puisque 60 % d’entre elles ont encore un besoin de clarification sur cette réglementation et plus de la moitié ne se sentent pas prêtes à prendre en charge les formats de facture définis par la réforme. Pire encore, moins de 10 % des entreprises ont déjà totalement digitalisé leur processus de facturation.
Quelles sont les bénéfices pour les entreprises ?
La digitalisation permettra de réduire le temps de traitement des factures. De plus, on estime qu’une facture traitée manuellement coûte entre 18 et 20 euros à une entreprise, pour environ 2 euros pour une facture dématérialisée. L’entreprise aura également une plus grande visibilité et traçabilité sur ses factures et les délais de paiement.
Quelles sont les bonnes pratiques pour se mettre en conformité avec la réglementation ?
Le préalable est de digitaliser et automatiser ses propres processus à commencer par le processus Procure-to-Pay. Et surtout de bien considérer cette réforme comme un projet de transformation : il faut donc se préparer en amont pour créer un écosystème digitalisé et transformer ses modes de fonctionnement dès maintenant car 2024 arrive très vite et tous les acteurs seront mis à contribution.
Que proposez-vous aux entreprises ?
ITESOFT accompagnera ses clients sur l’ensemble du processus facture : émission, transmission, réception. ITESOFT fournira une solution complète et conforme pour traiter toutes les factures, entrantes et sortantes et proposera une solution de Plateforme de Dématérialisation Partenaires immatriculée auprès de l’Etat ainsi qu’une offre d’Opérateur de Dématérialisation. Notre stratégie est d’être le concentrateur de tous les flux de factures et de tous leurs formats tout en assurant la mixité du digital et du papier qui subsistera encore longtemps. Pour nos clients, cette approche intégrée garantira une vision 360° en temps réel sur la totalité de leur processus facture.