Vendredi 28 octobre 2022, LE GRAND ENTRETIEN reçoit Loriane Arnac (Présidente, Transacap)


TRANSACAP : cinq questions à Loriane Arnac

En offrant un service de déstockage rapide et discret pour éviter le gaspillage aux entreprises et donner une seconde chance aux marchandises invendues, Transacap a connu en moins de 5 ans une croissance digne des startups de la tech. Loriane Arnac, la présidente, explique le fonctionnement de l’entreprise et les clefs de son succès.

Que propose TRANSACAP ?

« Transacap offre une solution de déstockage pour l’écoulement rapide des produits invendus des entreprises sur tout le territoire. Pour éviter le gaspillage et donner une seconde vie aux produits, nous proposons des solutions de rachat ferme et rapide pour écouler les stocks en toute discrétion. Nous évaluons et rachetons des reliquats de pour les revendre au sein du réseau de magasins que nous avons constitué. 

Nous avons commencé il y a un peu moins de 5 ans par notre cœur de métier avec le vin, l’alimentaire et les produits pour la maison. Le succès rapide nous a amenés à intervenir aujourd’hui sur quasiment toutes les gammes de produits présentes chez les particuliers. » 

Dans le circuit de distribution de Transacap, toute forme de publicité est interdite. L’entreprise permet ainsi aux consommateurs d’acheter en toute sécurité à bon prix tout en préservant l’image de marque de ses fournisseurs. C’est un modèle gagnant-gagnant.

Quelle est la mission de votre société ?

« Notre mission consiste à redonner de la valeur à des marchandises qui n’en avaient plus ! ». Transacap fait ainsi partie d’un maillon devenu indispensable dans le commerce, une intermédiaire qui préserve la valeur ajoutée.

Pour ce faire, nous indique Loriane, « d’un côté, nous accompagnons nos partenaires fournisseurs dans l’écoulement des stocks pour qu’ils aient un apport de trésorerie immédiat en évitant le gaspillage, de l’autre, nous mettons à disposition de consommateurs des produits de bonne qualité à un prix défiant toute concurrence, souvent à des familles qui n’ont pas nécessairement beaucoup de moyens. »

Pourquoi et comment vendre son stock ?

Les entreprises qui produisent ou revendent ont nécessairement des stocks pour répondre aux besoins de leurs clients. La gestion des stocks de marchandises est un vrai sujet, encore plus lorsque celle-ci a une durée de vie courte. 

« Beaucoup de facteurs entraînent les surstockages » souligne Loriane, « Les fluctuations des marchés, l’annulation d’une commande, la perte d’un marché à l’export, les changements de packaging, l’arrivée du nouveau millésime, les retours du E-commerce… ou simplement une mauvaise anticipation de la demande. Le flux tendu absolu est un mythe. »

C’est d’ailleurs pour cela que nous évoquions dans le paragraphe précédent un « maillon indispensable à la chaine économique ». Pour vous donner un ordre de grandeur, selon l’ADEME* en France et en 2022, les pertes et le gaspillage représentent 10 millions de tonnes de déchets et 16 milliards d’euros uniquement pour l’alimentaire ! Les institutions y sont de plus en plus sensibles avec la loi anti gaspillage et la mise en place d’une multitude de mesures allant dans ce sens, mais cela ne suffit pas.

« Le don des marchandises en fin de cycle est une très bonne chose, un acte de solidarité dont les entreprises peuvent être fières », reprend Loriane, « mais c’est très limité dans des zones géographiques proches de l’entreprise et destiné à rester marginal. Alors que notre métier repose sur un vrai modèle économique et permet de contribuer à l’amélioration du pouvoir d’achat des familles et de la trésorerie des entreprises. Le bonheur des uns fait aussi le bonheur des autres ! »

* l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie

Pourquoi travailler avec vous ? Quels sont les avantages ?

« Stratégiquement, nous mettons un point d’honneur à assurer une revente discrète des marchandises dans notre réseau. Pas de publicité qui pourrait faire du tort à l’image de marque des produits que nous revendons. Comme je vous l’expliquai, le surstock est inévitable pour éviter les ruptures, cela ne signifie en rien que la marchandise est de qualité inférieure ». Chaque chose a effectivement un prix qui varie avec le temps, et pour les relations entre Transacap et ses fournisseurs soient pérennes, ces derniers ne doivent pas perdre des ventes à cause des stocks écoulés, ce que les économistes appellent la cannibalisation.

« D’un point de vue opérationnel, il y a quatre avantages majeurs à travailler avec nous. 

Premier avantage, chez TRANSACAP nous sommes réactifs, nous arrivons à proposer un juste prix à nos fournisseurs en 48H, autrement dit, une offre de rachat sur l’ensemble des produits. Pour les denrées périssables, c’est clairement décisif.

Deuxième avantage, nous payons comptant et nous anticipons même 50 % du paiement avant l’enlèvement de la marchandise pour faire une entrée de trésorerie immédiate.

Troisième avantage : nous gérons la logistique de A à Z, le partenaire fournisseur n’a rien à faire.

Quatrième avantage nous avons des équipes sur le terrain pour rester au contact en permanence avec le consommateur final grâce à nos deux magasins le dénicheur à Colombiers et à Narbonne nous suivons et comprenons ce que vivent au quotidien nos revendeurs et nos fournisseurs. »

Quels sont vos prochains objectifs à court et long terme ?

« Côté approvisionnement, nous allons poursuivre l’élargissement de nos gammes en diversifiant encore les familles de produits. » 

Il y a encore quelques familles de produits assez peu distribuées dans le réseau Transacap, comme la cosmétique ou la culture. Pas de raisons que des articles ne trouvent pas leurs places, les foyers en ont besoin. Pour cela, l’entreprise cherche en permanence de nouveaux fournisseurs de marchandises, précisons toutefois qu’elle travaille quasi exclusivement avec des entreprises de France (une exception sur 1500 avec un partenaire espagnol !), et qu’elle souhaite d’ici deux ans trouver des fournisseurs dans les autres pays frontaliers.

Côté distribution, Transacap poursuit le développement du parc de magasins en nom propre avec son enseigne « Le dénicheur » à l’instar des points de vente de Narbonne et de Colombiers.

« Nous comptons bien poursuivre notre croissance à deux chiffres en mettant en œuvre des actions RSE, nous étudions l’acquisition d’un premier semi-remorque à énergie renouvelable et veillons à accentuer l’inclusion pour que Transacap soit utile au niveau économique et également au niveau sociétal. »