@LEX AVOCATS : cinq questions à Alexandra Barberis

Pouvez-vous nous raconter l’histoire du cabinet ?

Lorsque je prête serment en 2009, avec un diplôme en droit et en nouvelles technologies en poche, c’est la première bulle d’internet, avec le fort essor des start-ups. Je travaille donc auprès de ces entreprises à Paris, avant de redescendre à Marseille pour m’installer. @LEX AVOCATS est ainsi fondé officiellement en 2016 et, encore aujourd’hui, nous sommes l’un des rares cabinets marseillais spécialisé uniquement dans le droit du numérique. Nous accompagnons alors dans leurs sujets numériques et cyber nos clients, des ESN ou des entreprises qui ont une partie de leur activité dans la tech, e-commerce ou e-sport, par exemple.

Sur quels sujets accompagnez-vous vos clients ?

Le droit des contrats reste une part importante de notre travail. En effet, les ESN ont de nombreux projets de digitalisation, nous allons donc sécuriser juridiquement ces contrats. Nous nous sommes aussi impliquées pour la mise en conformité d’entreprises, en responsabilisant leurs dirigeants. Aujourd’hui, la RGPD est un sujet important, mais la compliance va plus loin que cela. Il ne faut pas la voir comme un obstacle, mais comme une opportunité : le data value management. Nous proposons notre expertise en droit et en numérique pour accompagner nos clients dans leurs projets tech, sur leurs montages juridiques, sur la valorisation de leurs données, sur la gestion de risques et sur la cybersécurité, en plus d’une activité de DPO externalisé. 

Quelle place prend la relation humaine au milieu de ces compétences techniques ?

Je souhaite vraiment que nos clients nous considèrent comme des partenaires. Nous sommes un cabinet externalisé, donc il n’y a pas de relation quotidienne. Nous nous plaçons auprès d’eux, comme des sentinelles, avec un message clair : continuez à vous concentrer sur votre métier, sur ce que vous savez faire, pendant que de notre côté, nous nous assurons que tout se passe bien. Nous faisons le métier de manière atypique, en adoptant presque la posture de consultants.

Votre cabinet fait également preuve d’originalité à travers vos valeurs…

En effet, nous nous revendiquons comme un cabinet féminin. J’ai toujours considéré que le droit, c’était rééquilibrer les choses. En partant de cette vision, nous cherchons à retrouver une forme d'équité dans les relations. Nous sommes quatre au cabinet, uniquement des femmes engagées de manière associative, que ce soit dans la lutte contre le cancer, pour la cause animale, pour la cybersécurité, etc. Nous œuvrons au quotidien pour offrir aux femmes un espace de travail et de vie sain. Nous assumons notre positionnement féministe, mais nous le pratiquons de manière douce, pas revendicative.

Quels enjeux vont rythmer votre cabinet prochainement ?

Nous cherchons à nous développer en attirant des femmes qui adhèrent à nos engagements et à nos valeurs de respect, de joie et de bonne humeur. Nous recherchons donc des avocates qui ont une appétence pour la tech et qui savent rédiger des contrats.