Vendredi 25 novembre 2022, SMART MORNING SOUMIER reçoit Jerome Lucas (Directeur France, Worldpay from FIS)
Worldpay from FIS : cinq questions à Jérôme Lucas
Utilisées au quotidien par des dizaines de millions de personnes dans le monde, les solutions de paiement de Worldpay from FIS ont la faculté de s’adapter à chaque pays. Explications avec Jérôme Lucas, directeur France du géant du paiement.
Quelle est la riche histoire de Worldpay ?
Worldpay est une marque lancée dans les années 80 au sein de la Royal Bank of Scotland. Lorsqu’une compagnie aérienne cherche à accepter les paiements par carte, l’entité prend son indépendance, avant d’être rachetée par Vantiv en 2017 puis par FIS, en 2019. Aujourd’hui, Worldpay from FIS rassemble plus de 10 000 collaborateurs, répartis dans près de 200 pays dans le monde.
Quels types de prestations proposez-vous ?
Nous proposons aujourd’hui des solutions de paiement pour les marchands du monde entier, essentiellement de très grandes entreprises, par exemple Zalando, Zara ou Ubisoft, avec une grande spécificité pour les paiements à l'international. Notre objectif est de trouver les bonnes solutions dans les bons pays, afin de gérer le flux d’argent et de proposer de nombreux services (prévention de fraudes, authentification, réconciliation, limitation des chargebacks, systèmes d’agrégation, etc.). En tout, nous avons développé plus de 300 méthodes de paiement différentes. Environ deux tiers des cartes bancaires du monde entier transitent par nos services, des millions de personnes utilisent nos applications sans le savoir. Nous sommes censés être invisibles, donc cela prouve que nous faisons bien notre travail.
Comment se traduit votre spécialisation des paiements internationaux ?
Aujourd’hui, il est facile de réaliser des paiements auprès de pays étrangers, mais il y a aussi une grande force à privilégier les paiements domestiques. En effet, les banques peuvent refuser des transactions internationales ou les rendre plus chères, mais nous pouvons réaliser des transactions domestiques, même de deux pays différents, grâce à nos entités partout dans le monde. Avec des comptes propres à chaque pays, nous limitons les intermédiaires pour rendre les paiements plus rapides et moins chers. Nous gérons d’ailleurs 126 devises différentes.
Comment vous adaptez-vous aux différents pays et à leur culture ?
Comprendre la dimension locale à l’international est en effet un point très important pour permettre à des marchands de s'internationaliser. Par exemple, en Allemagne et aux Pays-Bas, les consommateurs privilégient le transfert de fonds au paiement par carte bancaire, car ils veulent rester en contrôle et limiter le partage de données. Au Japon, le chargeback va à l’encontre de leur culture, de leur mentalité. Nous allons donc proposer toutes les solutions nécessaires, afin de toujours nous adapter aux marchés locaux.
Quelle est votre vision de l’avenir pour votre secteur ?
Tous les ans, nous dévoilons le Global Payments Report, pour comprendre l’univers du paiement dans le monde et selon les secteurs. Nous observons un déclin constant de l’utilisation de cash et des cartes bancaires, alors que nous constatons l’augmentation des wallets et de l’open banking, poussés par l’UE. Nous comprenons également que les consommateurs ont besoin de simplicité dans les paiements, que ce soit rapide et sécurisé, mais aussi qu’ils vivent une expérience au moment de payer. L’utilisation des données va également se multiplier, justement pour rendre l’expérience utilisateur plus plaisante et plus sure avec des applications comme les paiements garantis.