SMART TECH du 26 janvier 2023
Parler toutes les langues dans le métavers
Que ce soit chez Meta ou Google personne ne s’était encore posé la question de la traduction et de la communication au sein de ces nouveaux mondes virtuels et immersifs. Pourtant si ces géants veulent toucher demain un public plus large, il leur faudra être capable de traduire le plus de langues possibles.
Il faut dire que les internautes ne sont pour l’instant que 16 % à avoir déjà interagi avec une plateforme de métavers, selon une étude du BCG. Alors Meta, Google et Microsoft se réveillent et développent aujourd’hui leurs propres technologies d'intelligence artificielle pour traduire en temps réel et permettre à des personnes ne parlant pas la même langue d’échanger simultanément. Même si l’anglais, le mandarin ou encore l’espagnol sont déjà très bien traduis par les systèmes actuels, 20 % de la population mondiale ne parle aucune de ces trois langues.
Meta, très en avance sur ses concurrents.
Le groupe de Mark Zuckerberg travaille depuis quelques mois déjà sur son système de traduction universel. L’idée est de faire un traducteur géant, plus puissant que tous les systèmes actuels, et qui serait capable d’apprendre par lui-même avec l’IA. Un modèle qui fonctionne notamment avec des langues qui ne s’écrivent même pas, soit 40 % des 7 000 langues du monde.
Des premiers tests ont été réalisés avec le « hokkien », l'une des langues officielles de Taïwan, une langue très parlée. Petit bémol : la qualité de la traduction n'est pas toujours au rendez-vous. Mais la vraie barrière à ce développement est en fait une question de puissance de calcul des ordinateurs utilisés.
Même si c’est un peu différent, Google Translate lui aussi permet de traduire plus de 100 langues entre elles. Microsoft Translator, le logiciel propre à Microsoft, permet également de traduire du texte écrit ou oral dans de nombreuses langues. Mais ce qui pourrait vraiment être la nouveauté ici c’est qu’ un système soit capable de traduire une langue directement depuis un audio, sans avoir besoin de retranscrire ce qui est dit.
Aujourd’hui il est uniquement possible de parler à un système informatique qui va retranscrire ce qu’il entend, avant de le traduire. L’objectif ultime : que cette étape de retranscription disparaisse pour rendre la traduction plus rapide, et donc la conversation encore plus fluide.