BE DÉTERlun. 06/11/23

Lundi 6 novembre 2023, BE DÉTER reçoit Alexandre Issaka (Fondateur, No Clash)


Data et expérience, le match parfait

Alexandre Issaka est un entrepreneur qui a puisé dans son expérience personnelle et ses voyages à l’étranger pour nourrir ses projets. Il est aujourd’hui le fondateur de No Clash, solution hybride qui promeut le lien social au travail.

Natif d’Alsace, Alexandre Issaka grandit également en Guadeloupe, avant des poursuivre des études de commerce, à Nancy puis à Singapour avant de rejoindre l’ESSEC Business School. Fort de ses expériences à l’étranger, il gagne en ouverture d’esprit. « Ça m'a appris quelque part déjà à accepter ma différence, puisqu’être étranger quelque part, c'est aussi un bon moyen de pouvoir accepter l'étranger simplement. » Aujourd’hui, c’est là-dedans qu’il va puiser son inspiration, en allant se ressourcer « à l'autre bout du monde » ou « simplement dans la forêt ».

Quête de sens 

Arrivé à Paris, il travaille à la direction Europe de General Electric. « C'est là que j'ai peut-être essayé de devenir entrepreneur », déclare-t-il. Il se dit bien chez General Electric, mais il manque le « pourquoi » de son action et c'est ce qu’il est allé chercher en entreprenant. « La motivation, c'est de donner du sens à son activité. »

Il monte un premier projet de startup dans la presse audio. Il souhaite s’attaquer à l'asymétrie d'information, sujet qui lui tient à cœur : « Je viens d'un quartier plutôt populaire, je trouve cela injuste de voir mes amis d'enfance, intelligents, incapables de saisir des opportunités parce qu’elles ne se présentent pas à eux ou parce qu’ils n’ont pas connaissance de leur existence. » Il veut démocratiser l’information en transformant des articles de presse écrite en podcasts audios… mais sans doute trop tôt. Les technologies text-to-speech n’étaient pas aussi performantes qu’aujourd’hui et de mauvaises approches méthodiques finissent par couler le projet. 

Rebond à l’étranger et rencontres décisives 

C’est en déménageant à nouveau qu’il rebondit. Il intègre l’incubateur Factory Berlin et se forme pendant un an et demi : mutualiser ses besoins, prendre la parole, faire des économies, comprendre comment gérer ses transactions… Il se fond dans l'écosystème blockchain berlinois, avant de rejoindre Scout24, « leboncoin allemand », pour déployer le SI Achat sous la directive de son ancien boss, lui aussi installé à Berlin. Ce pas dans la porte du conseil lui permet ensuite d’intégrer un cabinet parisien. 

Puis arrive la crise de la Covid et Alexandre prend conscience de la valeur de ses conseils : « Je voyais bien le prix que payaient les clients à mon cabinet pour mes interventions. Et là, cette petite voie d'entreprendre s'est remise à sonner très fort et avec elle un lieu. Il fallait un lieu pour entreprendre et puis j'ai commencé à chercher finalement les différentes villes. » Il s’installe alors à Nantes et fait la rencontre Vincent Trapinaud lors d’un évènement. Ils échangent régulièrement et finissent par s’entendre sur une vision commune. « On a une vraie volonté de transformer les choses en profondeur et ça s'est fait assez naturellement. » Ils créent No Clash, un système basé sur un logiciel SAS accessible en ligne, qui détermine un « synergie score » pour former les meilleures équipes selon les attitudes des collaborateurs. Ce fonctionnement ludique et data-driven fonctionne à l’aide de tutoriels. 

L’objectif est clair : faire de la diversité, dont ils sont tous deux issus, une force pour les entreprises.