Vendredi 14 juin 2024, LE GRAND ENTRETIEN reçoit Frédéric Dioré (Président, Labbe Process Equipment)


Labbe Process Equipment : cinq questions à Frédéric Dioré

Spécialisée dans la conception et la fabrication d'équipements en inox, Labbe Process Equipment se distingue par son intégration totale et son engagement envers la satisfaction client. Cette PME française répond aux enjeux industriels d'aujourd'hui et de demain.

Pouvez-vous nous expliquer plus en détail votre activité ? Que propose Labbe Process Equipment ?

Nous fabriquons des équipements en inox et alliage nickel pour les différents process de nos clients industriels. La taille de ces équipements, leur résistance à la pression et à la corrosion peuvent varié. Nous les classons en quatre familles : les réacteurs, les colonnes de distillation, les échangeurs thermiques ou tout simplement les cuves de stockage. Toujours en inox et toujours sur mesure.

Quelle est votre mission principale ?

Au-delà de ma responsabilité d’assurer la sécurité du personnel, ma mission de dirigeant consiste à veiller à trois éléments clés de succès. D’abord veiller à garder un temps d’avance technique. Tant que nous resterons en mesure de conseiller nos clients sur leur choix techniques, ils continueront de nous consulter. Ensuite, il faut veiller à s’adapter en permanence aux exigences de qualité de nos clients qui sont de plus en plus documentaires. Ça n’est pas très difficile mais si l’organisation ne s’adapte pas à cette demande, on est vite submerger. Nous investissons en ce sens avec nos récents recrutements. Enfin, je veille aussi à ne pas rater le train de la réindustrialisation du pays. De grands projets sont annoncés et je souhaite vraiment que l’amont de la chaîne de valeur ne soit pas oubliée. On s’émeut souvent de voir des fermes solaires constituées de panneaux chinois, il me serait pénible de voir de nouvelles usines pharmaceutiques ou chimiques en France avec de la chaudronnerie étrangère. 

A quels enjeux répondez-vous ?

La réindustrialisation de le France dans un premier temps. Et aussi, le rayonnement mondial du savoir-faire industriel français. Nous sommes le tailleur de pierre qui construit des cathédrales. Notre savoir-faire, c’est de former et souder de l’inox, mais notre raison d’être c’est de permettre à la France de produire son paracétamol, de purifier du bio-gaz, d’avoir ses usines de batteries, et bientôt de construire à nouveau des centrales nucléaires. Nous sommes un maillon de toutes ces chaînes. Et nous exportons aussi, démontrant le savoir-faire français hors de l’hexagone.

Qu’est-ce qui vous différencie des concurrents ?

Nos concurrents sont nombreux et tous très bons. Mais notre atout essentiel réside dans notre intégration totale. Nous avons une production 100% internalisée. Nous ne dépendons donc pas de sous-traitants ce qui nous rend à 100% en contrôle de nos délais et notre qualité. C’est majeur et très apprécié. Les spécialises comprendrons si je dis que nous produisons nos fonds bombés. Nos prix sont également compétitifs puisque nous gagnons régulièrement de gros projets. Et ce n’est pas toujours simple notamment face à la concurrence étrangère. Enfin, nous nous intéressons, comme vous, aux enjeux planétaires et notamment à notre empreinte carbone que nous nous efforçons de réduire aussi rapidement que possible. Aujourd’hui nous le faisons par conviction, mais demain, ceux qui n’auront pas pris ce chemin s’excluront d’eux-mêmes de la compétition.

Quelles sont les évolutions à venir ? Les prochains objectifs à atteindre ?

Le challenge principal est simple et commun à toute les PME : la prise de commande. Nous investissons et nous embauchons pour faire face aux défis de la réindustrialisation et de la transition énergétique. Nous avons besoin de commandes pour conforter ces investissements et assurer notre pérennité. La société existe depuis plus de 75 ans et l’objectif à atteindre c’est que nous soyons toujours fiers de livrer de beaux équipements à nos clients dans 75 ans. Suivez notre page LinkedIn sur laquelle nous postons systématiquement les images des départs d’usine et vous comprendrez à quel point la fierté de tous les salariés est légitime.