Mercredi 9 octobre 2024, LE GRAND ENTRETIEN reçoit Denis Meilhon (Directeur général de la banque des entreprises, BANQUE DELUBAC ET CIE)
BANQUE DELUBAC ET CIE : cinq questions à Denis Meilhon, directeur général de la banque des entreprises au sein de la Banque Delubac & Cie
Fondée en 1924, la Banque Delubac & Cie célèbre cette année un siècle d’existence. Restée familiale et indépendante, elle a su se réinventer en innovant dans des secteurs de niche à haute valeur ajoutée. Focus sur une institution qui continue de se démarquer par son audace et sa vision.
Pouvez-vous nous présenter la banque Delubac & Cie ?
La Banque Delubac & Cie a été fondée en 1924 par un entrepreneur dont elle porte le nom : Maurice Delubac. Elle fête donc ses 100 ans cette année. De fait, c’est une des seules institutions financières encore familiales et indépendantes. Notre siège social est d’ailleurs toujours situé en Ardèche, au Cheylard. Pragmatique comme son fondateur, la Banque l’est restée ! Elle s’est, au cours du siècle, orientée vers des métiers de niche à forte valeur ajoutée. Nos activités vont de la banque judiciaire à la banque des administrateurs de biens, en passant par la banque des entreprises, la gestion d’actifs, la banque d’affaires, la banque privée ou encore la correspondance bancaire. Nous sommes la première banque française à avoir été enregistrée Prestataire de Services sur Actifs Numériques en 2022.
Qu’est-ce qui différencie la Banque Delubac & Cie des autres acteurs bancaires ?
Être une banque familiale et indépendante ! La famille prend tout son sens dans nos métiers, de surcroît lorsqu’il s’agit, par exemple, d’optimiser la transmission d’une entreprise familiale dans les meilleures conditions, un sujet que la banque connaît bien. La banque a d’ailleurs le statut de société en commandite, ce qui engage nos associés gérants sur leur patrimoine personnel. Là aussi, il s’agit d’aligner, en responsabilité, les intérêts de la banque avec ceux de nos clients.
Quelle est la place de l’innovation au sein de votre société ?
Depuis 1924, nous sommes une banque libre, nous sommes la banque de ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas avoir de banque. Nous sommes la banque des entreprises en difficulté. Nous sommes la banque des transferts médicaux, humanitaires et agricoles dans les pays complexes. Nous avons désormais la fierté d’être aussi la banque du monde des cryptos. Dans le respect de la loi, nous continuerons à aller là où les acteurs traditionnels s’arrêtent, hésitent, voire reculent. L’innovation est au cœur de notre histoire.
En cette rentrée 2024, vous lancez votre offre crypto. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Aujourd’hui, ceux qui veulent investir dans les actifs numériques doivent faire confiance soit à un pure-player (avec les problèmes de confiance que nous connaissons) soit se lancer dans l’auto-détention. Or, un particulier n’a pas la compétence pour gérer seul. Et même ainsi, il reste le risque de braquage. La seule manière d’éviter cela, c’est de mettre en place des schémas complexes de détention : un portefeuille multi-signature, avec des portefeuilles physiques présents dans des coffres en banques, répartis sur plusieurs endroits. Mais un particulier ne pourra jamais adopter une organisation pareille, c’est trop coûteux. C’est pour cela que nous proposons un portefeuille détenu par un tiers, dans une banque qui existe depuis un siècle et qui ne s’évaporera pas du jour au lendemain. Les clients peuvent suivre leurs avoirs directement sur la blockchain, et leurs comptes cryptos sont ségrégués, c’est-à-dire bien distincts de leurs comptes courants. Nous proposons un service d’achat, de vente et de conservation de cryptoactifs présélectionnés. Nos frais sont transparents, et nous avons une équipe solide d’experts pour accompagner nos clients.
Concrètement, à qui s’adresse cette offre ?
Aux particuliers d’abord, qui seraient désireux de se lancer dans ces nouvelles formes d’investissement et qui ont besoin d’être accompagnés. Aux entreprises ensuite, qui peuvent y trouver un bon moyen de valoriser leur trésorerie. Aux associations et institutionnels, qui souhaitent faire fructifier leurs avoirs.