Mercredi 7 avril 2021, BE SMART reçoit Amélie Oudéa-Castera (directrice générale, Fédération Française de Tennis)
Le retour gagnant d'Amélie Oudéa-Castera
Ancienne 251e mondiale, Amélie Oudéa-Castera a été nommée il y a un mois au poste de directrice générale de la Fédération Française de Tennis. Un retour aux sources pour cette quadragénaire diplômée de sciences-po et l’ENA qui a fait carrière au sein de plusieurs groupes du CAC 40.
“Je pose ma raquette, une Head Prestige bleue, sur les fauteuils verts de Roland Garros et je lui dis : “Amélie c’était mon dernier match””. Nous sommes en juin 1996 et la joueuse de tennis Amélie Oudéa-Castera, 18 ans, vient de mettre fin à sa carrière professionnelle, après une défaite en double 6-4,6-4 aux côtés d’Amélie Mauresmo, lors du tournoi de Roland Garros Junior.
Trois mois après la vainqueure de l’Orange Bowl et demie-finaliste de trois tournois du grand chelem en catégorie junior intègre Sciences-Po. “C’est une rupture comme finalement on en a assez peu dans une vie” admet Amélie Oudéa-Castera. Plusieurs années après, cette dernière ne regrette pas son choix. “j’adorais ce sport j’y avais un vrai talent (...) mais je ne me sentais pas faite d’un bois qui était celui de devenir une grande championne de tennis” confesse-t-elle. “
De sa carrière, Amélie Oudéa-Castera conservera une volonté de fer et un goût de l’effort qui lui ont ouvert les portes de sciences-po, l’ENA puis de la cour des comptes avant de prendre en 2008 la direction de la section marketing d'Axa France et dix ans plus tard celle de la transformation digitale du groupe Carrefour. Pourtant début mars elle est retournée à son premier amour, le tennis, en tant que directrice générale de la FFT.
“Cela a bien marché dans ces deux entreprises mais là encore je ne me sentais pas un talent particulier”. Pour Amélie Oudéa-Castera le job idéal se situe à l’intersection entre trois choses : Le monde du sport croisé avec des problématiques de business et les affaires publiques. Pour le moment son nouveau poste en est la parfaite combinaison. “Là c’est formidable parce que j’ai ce croisement entre le sport, le business et les grands enjeux publics et pour l’instant je suis comme un poisson dans l’eau” se réjouit-t-elle.