L'invitéSMART IMPACTlun. 19/04/21

Lundi 19 avril 2021, SMART IMPACT reçoit Stéphanie Carasco (Directrice Marketing France, Groupe Aoste)


Le groupe Aoste accélère sur ses engagements RSE

Le leader de la charcuterie en France lance A.G.I.R (Acteur Gourmand, Innovant et Responsable) un programme qui fixe les objectifs sociaux et environnementaux de l’entreprise pour les vingt prochaines années.

Présent depuis 45 ans dans les assiettes des amateurs de charcuterie, le groupe Aoste qui regroupe les marques Aoste, Justin Bridou, Cochonou et César Moroni veut s’impliquer davantage dans les problématiques sociales et environnementales. Pour cela l’entreprise lance son programme A.G.I.R qui s’articule autour de six engagements qui devraient profondément changer l’entreprise. 

La première promesse formulée par le groupe concerne les emballages. Ils seront tous issus de matières recyclables d’ici 2030. Pour cela le groupe Aoste compte procéder en deux étapes. “Aujourd’hui on a 10% de nos emballages qui sont en matière recyclable et on veut aller plus loin puisqu’on va passer par une étape de 100% d'emballages recyclables en 2025 ”, explique Stéphanie Carasco, la directrice marketing France du groupe Aoste. “Lorsqu’il y aura suffisamment de matière recyclable sur le marché, l’objectif c’est de l'incorporer dans nos emballages pour qu’ils deviennent des emballages recyclés" poursuit-elle. 

La transformation d’Aoste passe aussi par une limitation des déchets et rejets produits par l’ensemble des collaborateurs du groupe, avec un objectif zéro rejet fixé à 2030. Pour y parvenir, il compte avoir recours, entre autres, à la méthanisation. “On travaille avec CVE sur des projets de méthanisation (...) on représente à peu près 15% des intrants (les matières introduites dans le méthaniseur pour produire du méthane ndlr)” indique Stéphanie Carasco. 

Autre objectif du groupe, la réduction des émissions de dioxyde de carbone avec pour objectif d’atteindre la neutralité en 2040. “On a fait en 2019 notre bilan carbone et on s’est rendu compte que 78% de notre bilan carbone provenait des élevages” révèle la directrice marketing France d’Aoste, “on va accompagner nos éleveurs pour aller vers des fermes neutres en carbone”. Pour cela deux axes ont été identifiés : l’alimentation, “on va aller vers une alimentation française avec des cultures qui puissent être à côté des fermes et non plus du soja brésilien” promet Stéphanie Carasco, et le traitement des lisiers, “avec des fosses à lisiers qui neutralisent réellement l’impact carbone que nos fermes peuvent avoir” explique-t-elle. 

La transformation du leader français de la charcuterie ne pouvait pas passer à côté de la problématique du bien-être animal. C’est pourquoi Aoste a décidé d’amorcer un dialogue entre ses 15 000 éleveurs pour mettre au point de nouvelles techniques d'élevage et d’abattage. “C’est un levier où on va travailler en collaboration avec les éleveurs pour les aider à transformer ces pratiques d’élevages", indique la directrice marketing France d’Aoste. “Les éleveurs aiment leurs animaux et il n’y a vraiment pas de mauvaise intention” poursuit-elle.  

Aoste ambitionne également de retirer les ingrédients superflus de ses produits comme les nitrites, d’ici 2030. “Aujourd’hui les nitrites apportent la qualité gustative et la sécurité sanitaire (...) mais on travaille à des alternatives" affirme Stéphanie Carasco. La directrice marketing du groupe Aoste précise aussi que les nitrites ont déjà été retirés des produits de types jambons crus en 2018 mais qu’il faudra encore plusieurs années de travail pour les retirer des saucisses et saucissons sans altérer leurs goûts.