Lundi 10 mai 2021, SMART JOB reçoit Tiphaine Galliez (Innovation & Knowledge manager, Great Place to Work) , Christophe Bergeon (co-fondateur, ZestMeUp) et Benoît Serre (vice-président, ANDRH)
L’engagement collaborateur, un défi RH
Enjeu stratégique, l’engagement collaborateur est indispensable pour les entreprises. La crise sanitaire remet le concept sur le devant de la scène. C’est aussi et surtout un défi RH pour cette année 2021.
Avec l’activité partielle et le télétravail, les liens se sont distendus entres collègues, avec les managers et avec l’entreprise elle-même. Alors, dans un tel contexte, comment engager ou réengager les collaborateurs ? Quelles sont les initiatives à prendre en entreprise ?
« L’engagement collaborateur pour l’entreprise, c’est attirer, mais aussi fidéliser. Ce n’est pas simple car il y a différentes choses qu’il faut regarder : la partie expérience collaborateur par rapport au management (la crédibilité du management, pour qu’il puisse donner une feuille de route claire, de quoi il retourne…) et sur la distribution des tâches correcte. Il faut travailler sur l’équité de traitement et la rémunération, c’est très important. Il y a un travail à faire sur le respect, la collaboration, l’association aux décisions, qui joue beaucoup sur cet engagement collaborateur » explique Tiphaine Galliez, Innovation & Knowledge Manager chez Great Place To Work.
Aujourd’hui, avec le télétravail de mise, peut-on considérer que les employés sont toujours engagés ? Pour Benoît Serre, Vice-Président de l’ANDRH, « c’est le grand mystère. Je ne sais pas s’il y a un problème d’engagement parce que plusieurs études ont montré que les salariés considéraient, pour une très grande majorité (près de 68%), que leurs entreprises avaient plutôt bien géré la crise, et c’est un chiffre qui est largement supérieur aux politiques et aux parlementaires. Donc le niveau de l’engagement risque d’être assez fort, au moins, à priori. Le problème, c’est que les entreprises ne vont devoir ne pas décevoir quand les salariés vont revenir dans les entreprises pour ceux qui sont en télétravail, ou vont reprendre une activité plein temps pour ceux qui sont en chômage partiel. » et ajoute « ce chiffre est très étonnant. On n’avait pas connu le chiffre de confiance des salariés envers leurs entreprises aussi élevé depuis très longtemps. »
Pourtant, selon une étude de Gallup, il y a une vraie différence entre les perceptions qu’ont les DRH et les dirigeants et les collaborateurs qui est énorme. Un gouffre s’est creusé pendant la crise. Les liens se sont distendus mais les entreprises essayent de les resserrer. « On est tous sur le même bateau et on essaye d’y arriver » conclut Christophe Bergeon, CEO de Zestmeup.
Pauline Gratelle
