Mardi 11 mai 2021, BE SMART reçoit Julien Cantegreil (fondateur, Space Able)
Comment assurer l’Espace ?
La startup française SpaceAble spécialisée dans la prévention des risques spatiaux vient de signer un partenariat avec AXA XL. Cette filiale d’AXA spécialisée dans l’assurance des grands risques en IARD et la réassurance, compte sur son nouveau partenaire pour l’aider à améliorer ses solutions pour les opérateurs de satellites.
“Aujourd’hui on est à peu près à 2700 satellites dans l’espace, en 2030 on sera à 100 000 ou 107 000” indique Julien Cantegreil, le fondateur de Spaceable, “comme vous relancez généralement vos satellites tous les cinq ans qui est leur durée de vie, cela veut dire qu’il y aura en réalité 300 000 satellites, si on compte ceux qui sont non-opérationnels, en orbite autour de la Terre ” précise-t-il.
Mais que faire de tous ces satellites “retraités” qui constituent autant de débris spatiaux ? “L’objectif c’est de les faire tomber en dessous de 300 km et ensuite qu’ils se crashent dans un endroit situé dans l’Océan Pacifique qui est une sorte de cimetière (le point Nemo ndlr)” explique Julien Cantegreil. Une pratique qui va rapidement montrer ses limites avec la multiplication des lancements.
“Dans les années 1960 on a fait des exploits en lançant quelques astronautes sur la Lune ensuite avec Elon Musk à partir des années 2000 on a travaillé sur le prix donc on a fait des exploits moins chers” raconte le fondateur de Spaceable, “à force de faire des lancements moins chers, des propulsions moins chers, des satellites moins chers (...) on peut faire aujourd’hui des constellations moins chères et donc vous avez un problème de congestion dans l’espace, c’est cela qu'on organise avec AXA XL” détaille-t-il.
En effet l’entreprise de Julien Cantegreil a fait de la “Space Situational Awareness (SSA)” (connaissance de l'environnement spatial), sa spécialité, via deux outils innovants : l’ISSAN (International SSA Network), un logiciel de traitement de données spatiales et the Orbiter, un satellite d’inspection capable de fournir des données. “Nous on veut savoir à tout moment où est votre satellite, quel est son environnement solaire et quel est son risque, c'est-à-dire est-ce qu’il y a d’autres satellites ou des débris” résume l’entrepreneur.
Côme Dubois