Key FigureSMART WORLDjeu. 20/05/21

SMART WORLD du 20 mai 2021


Au Ghana, le marché se redresse

Les marchés financiers au Ghana se tournent vers des jours meilleurs.

Selon les observateurs des marchés, les actions locales pourraient apporter 30 % de gains cette année. 2021 marquerait donc un tournant car les chiffres des trois dernières années n’ont pas été positifs. Selon Bloomberg, la baisse des rendements des titres à revenu fixe a poussé les investisseurs à se tourner vers les actions, ce qui tire leur valeur vers le haut. Depuis le début de l’année, les bons du trésor à 91 jours ont particulièrement baissés.    

En 2018 et 2019, le Ghana a entrepris une “opération de nettoyage” des marchés financiers. Les autorités ghanéennes ont décidé de renforcer le secteur financier avec des nouvelles exigences de capital minimum pour les banques. Par exemple, les licences de neuf banques ont été supprimées par la Banque du Ghana pour cause d'insolvabilité. Le résultat est celui d’un secteur bancaire plus petit mais plus durable, bien que cela a eu un prix. La Banque du Ghana évalue le coût total de son opération à 2,1 milliards de dollars, soit un peu plus de 3% du PIB du pays en 2019. A ces deux années de restrictions, s’ajoute l’année 2020, celle de la pandémie. Ces trois années difficiles n’ont pas incité les entreprises à investir. Les introductions en bourses, les ventes d’actions, et les nouvelles offres de dettes ont jusqu’à présent fait défaut.  

Aujourd'hui, le Ghana se tourne vers des jours meilleurs. Le sentiment des investisseurs s’est amélioré : ils s'attendent à ce que le gouvernement soit en mesure de réduire les emprunts alors que l'économie commence à se redresser, analyse Bloomberg. Les prévisions du FMI fixent la croissance du pays à plus de 4% pour 2021. Alors que la crise engendrée par la pandémie de COVID-19 a entraîné un ralentissement de la croissance à 0,9 % sur l’année 2020, contre les 6,8 % initialement prévus. Le déficit budgétaire devrait passer à -9,5% du PIB en 2021, après un déficit budgétaire de -16,4% en 2020.  

Sibylle Aoudjhane