Et Demain ?SMART TECHmar. 25/05/21

SMART TECH du 25 mai 2021


Météo, un supercalculateur dans le cloud

Au royaume unis l'équivalent de Météo France , le Met Office, va construire un superordinateur dédié à la météo.

Encore un me direz-vous ? Car oui les agences nationales de météo en ont déjà, mais pas de ce niveau là.

Celui là il sera l’un des supercalculateurs les plus puissants au monde dédiés au climat et à la météorologie.

Et le 7e mondial tous secteurs confondus si l’on se base sur le dernier classement TOP500.

Pourquoi parce que la prédiction météorologique est une science qui fait appelle à énorméments de données, ce qui nécessite des puissances de calculs phénoménales.

Pour augmenter la précision des prévisions il faut un outil à la hauteur, un HPC, pour high performance computing.

Le gouvernement britannique va donc investir 1,39 milliards d'euros pour optimiser son système avec ce nouveau supercalculateur.

La conception n’a pas été directement confiée à Microsoft !

Depuis plus de deux ans, Microsoft défend sa vision de HPC dans le cloud.

Donc ce supercalculateur va utiliser Azur, le service de cloud computing de Microsoft.

L’une des principales différences entre un système HPC local et un système HPC dans le cloud c’est la possibilité d’ajouter et de supprimer de façon dynamique des ressources en fonction des besoins. Ce qui en fait un système puissant et agile.

Côté technique, ce superordinateur sera divisé en 4 « quadrants » composés chacun d’un supercalculateur HPE Cray EX intégré à Azure.

L'ensemble cumule 1,5 millions de cœurs. Le cœur compose le processeur, un cœur équivaut à une information. Là 1,5 millions d’informations seront traitables en même temps.

Il pourra atteindre plus de 60 pétaflops. La plus haute puissance de calculs qui existe aujourd’hui.

Et il est capable de stocker 4 millions de Terabyte de données.

Pour comparaison, c'est comme stocker 1 millions d’heure de film en haute définition qu’il faudrait 10 000 ans pour visionner.

Alors, puisqu’on parle d’environnement, cet HPC devrait entièrement fonctionner grâce à des énergies renouvelables.

Résultat même s’il sera 6 fois plus puissant que l’actuel HPC du MET, ce nouveau système devrait permettre d’économiser plus de 7 tonnes de CO2 dès sa première année d’exploitation.

PLUS DE PRÉCISION

Le système actuel au Royaume-Uni divise la Terre en carrés de 1,5 kilomètre de côté. 

Grâce à la puissance du nouveau système, il sera possible de réduire ces carrés à seulement 100 mètres de côté afin d'améliorer les prévisions.

On pourra prédire de manière plus précise les tempêtes et orages, aider à choisir les meilleurs emplacements pour les ouvrages de protection contre les crues et prédire les changements au niveau du climat mondial. 

C’est aussi une avancée pour réduire l’empreinte carbone du pays.

Quand par temps nuageux les panneaux solaires sont à plat, c’est le plus souvent une centrale à énergie fossile qui prend le relais.

Mais démarrer intempestivement cette centrale prend du temps. La centrale monte en puissance petit à petit ce qui entraîne parfois des surproduction.

Une contrepartie aux panneaux solaires assez néfaste pour l’environnement.

C’est pourquoi prédire précisément les changements météorologiques permettra de réguler davantage la consommation d'énergie fossile.

Mise en marché prévue pour 2022 !

Cécilia Severi