Et Demain ?SMART TECHmer. 26/05/21

SMART TECH du 26 mai 2021


AVIONS SUPERSONIQUES ET... SILENCIEUX

18 ans après le concorde des start-up préparent le retour de l’avion supersonique

Relier Los Angeles à Tokyo en moins de trois heures. 

C’est l’objectif de toutes ces start-ups, Aerion, Boom supersonic, spike aerospace.

le XB-1 de Boom Supersonic d’abbord.

Dévoilé en 2020 la vitesse devrait être de 2 600 km/h. Une vitesse impressionnante avec une capacité de 55 passagers.

L’avion devrait être testé cette année.

Et puis Spike Aerospace aussi prépare un avion supersonique.

Enfin Aerion doit être cité. La société a fait parlé d’elle ces derniers jours car c’était la plus avancée, elle a même présenté l’AS3 fin mars, un avion qui devait attendre la plus haute vitesse jamais acquise, 2 fois plus rapide que feu le concorde.

Un avion commercial capable de transporter 50 passagers à une distance de 7 000 milles nautiques, soit environ 13 000 km.

Problème: la société a annoncé hier mettre un terme à la production du modèle précédent, prévu pour une mise sur le marché en 2026, ce qui ne prédit pas un avenir radieux pour ce modèle non plus.

Quoi qu’il en soit sur cette techno on découvrait le travail du X-59 le prototype de la NASA et Lockheed Martin, avec avec lui une avancée technologique majeure, le silence ! 

Le fameux Bang qui résonne dans le ciel à plusieurs kilomètres lorsque l’avion passe le mur du son.

Et bien il devrait être réduit à un bruit sourd. Hors de portée de la population. 

Pour cela, la société américaine travaille avec la NASA. Car l’agence américaine a lancé des recherches sur le sujet depuis près d’une dizaine d'années.

Elle travaille désormais aussi en collaboration avec d’autres entreprises privées pour partager le fruit de ses recherches.

10 ans de recherches !

Pour passer à la pratique, et réaliser des tests précis, la NASA a déployé des micros sur 48 kilomètres dans le désert Mojave, en Californie, au-dessus duquel elle a fait voler un avion de chasse.

Elle a donc pu déterminer le point précis où le son était le plus puissant, en fonction de la vitesse et de l’altitude.

Elle a pu mettre au point avec ces données une manœuvre.

En temps normal, le bruit causé par le choc produit des vibrations sonores qui se superposent à l’avant de l’appareil. 

Dans le même temps, l’avion avance encore, donc ce son à l’avant de propage tout le long de l’appareil vers l'arrière ce qui forme une sorte d’enveloppe sonore. Un cône qui va amplifier le bruit.

La manœuvre ici a pour but de casser ce cône en faisant cabrer l'appareil juste après l’entrée dans le mur du son.

Soit un mouvement en piqué, pour dévier les vibrations vers le bas, évitant ainsi que l'appareil n’amplifie le bruit. On empêche ainsi la création de ce fameux cône.

Alors évidemment ici on parle de transporter des touristes et une telle manœuvre risque d'être un peu brutale. Mais les données de ces essais vont permettre d’adapter l’entrée dans le mur du son pour réduire au maximum le volume sonore, en abaissant par exemple l’altitude.

De plus, côté techniques, ces recherches ont permis de dessiner le meilleur fuselage possible pour réduire le son.

Cette conception diminue la concentration de l’air et des ondes, et les ondes de choc en conséquence.

Concernant le marché de l’aviation supersonique, il reste deux questions cruciales. Celle de la rentabilité d'abord. Et sur ce point il est évident que ces engins s'adresseront d’abord au secteur du luxe.

Vient ensuite l’environnement, quel impact auront ces nouvelles technologies sur la planète ?

En 2018 le conseil international pour le transport propre a présenté une estimation : les avions supersoniques pourraient brûler de cinq à sept fois plus de carburant par passager que les avions subsoniques classiques.

À ce sujet, des avions supersoniques et hybrides sont déjà en cours de préparation.

Cécilia Severi