Mercredi 2 juin 2021, LE GRAND ENTRETIEN reçoit Jérôme Bersay (Avocat d'affaire, Bersay & Associes)


Cabinet Bersay : cinq questions à Jérôme Bersay

Depuis 25 ans le cabinet Bersay accompagne des PME à l'étranger et cherche à challenger le marché anglo-saxon avec sa poly expertise.

Pourquoi ce cabinet a-t-il vu le jour ?

Depuis 25 ans, notre ADN, ce sont les PME à l'international. Notre but est de leur apporter de la qualité, une expertise à l’international tant au sein du cabinet qu’avec des correspondants étrangers et une poly expertise parce qu’aujourd’hui, on ne peut pas être un prestataire de service dans le monde du droit pour des entreprises sans avoir une poly expertise.

Qu’est-ce qui vous différencie ?

Être un des meilleurs cabinets français indépendants, c'est notre ambition depuis le commencement. C’est un domaine dominé par les anglais et les américains. Les gouvernements successifs en France ont décidé de ne pas protéger le marché du droit contrairement à beaucoup de pays étrangers. C’est un marché énorme, où nous avons laissé des cabinets extrêmement puissants arriver en France avec des moyens considérables. Aujourd’hui, il faut montrer que nous sommes capables d'offrir une qualité de conseil anglo-saxonne. C’est ce que nous essayons de faire et nous poursuivons notre montée en gamme.

Comment les besoins des PME ont-ils évolué cette année ?

Il y a eu 3 phases : une première phase d’urgence autour d'avril 2020, où c’était : “aidez-moi à trouver toutes les aides, aidez-moi à négocier avec les fournisseurs parce que là je ne vais pas pouvoir payer le loyer”. Concrètement, il a fallu négocier des prêts relais avec les banques etc. Dans un deuxième temps, ça a été de commencer à faire des plans de reprise, des plans de licenciements : comment faire pour arriver au point zéro ? C'est-à-dire le moment où on ne perd plus d’argent ? Puis vient l'optimisme, enfin, c'est la troisième phase. La croissance est au rendez-vous chaque fois qu’un pays est vacciné comme par exemple aux Etats-Unis.

Pourquoi êtes-vous optimiste sur la reprise de l’économie ?

Tous les clignotants sont au vert. Il n’y a jamais eu autant d’argent prêt à être investi, que ce soit sur les plans de relances gouvernementaux, sur les fonds d’investissements qui regorgent d’argent, sur la trésorerie des entreprises, sur les ménages qui ont énormément épargné cette année mais aussi cette appétence énorme pour la vie après être resté cloîtré chez soi. Les gens ont envie de vivre, de consommer. On sent qu’il va y avoir une effervescence considérable.

Comment voyez-vous votre évolution pour 2021 ?

Nous avons un objectif très ambitieux sur les 12 prochains mois : faire 50% de croissance. Mais nous rencontrons un problème : le recrutement. Nous voulons rester très haut de gamme, mais nous sommes en concurrence sur ce marché avec des cabinets notamment anglo-saxons qui ont des moyens très élevés. Il faut donc rester très compétitif.