TransformationBE SMARTlun. 07/06/21

Lundi 7 juin 2021, BE SMART reçoit Marc Lhermitte (Associé EY Consulting, Responsable du programme Attractivité, France, EY)


La France reste le pays le plus attractif pour les investissements étrangers en Europe

Pour la deuxième année consécutive, l’hexagone figure en tête du classement des investissements étrangers en Europe selon le dernier baromètre EY de l'attractivité de la France et cela malgré la crise. Une bonne nouvelle à nuancer car l’écart s’est réduit avec le Royaume-Uni et l’Allemagne qui complètent le podium.

Avec 985 décisions d'investissements étrangers sur son territoire en 2020, la France est de nouveau la destination préférée des investisseurs à l’échelle européenne. “Le bon côté c’est que l’on fidélise, mais une fois que l’on a dit ça, c’est vrai que la France est un pays où l’on crée peu d’emplois quand on investit venu d’ailleurs”, souligne Marc Lhermitte, associé chez EY.

En effet, lorsque chacun de ces investissements aboutit en moyenne à la création de 34 emplois en France, c’est 48 et 49 postes qui sont engendrés chez nos concurrents britanniques et allemands. “Cela reste notre point faible, on n'arrive pas à se débarrasser de l’image des 35 heures et de 15-20 ans de handicaps très lourds qui ont pesé dans l’esprit collectif, dans celui des dirigeants, des médias (...) l’image de la France qui empêche et non pas la France qui permet reste encore un peu présente”, indique Marc Lhermitte, “on a une forte épine dans le pied, c’est le coût du travail, c’est le principal frein à des projets un peu plus amples, un peu plus nombreux et à un peu plus de greenfield”, précise-t-il.

Pourtant si la France, qui est la deuxième économie d’Europe, occupe cette première place c’est qu’elle a su séduire malgré tout. “La France est encore un peu complexe, elle est lourde, parfois elle sur-réglemente au lieu de sur-inciter, mais les investisseurs trouvent aujourd’hui à notre pays beaucoup plus de mérite, c’est la bonne surprise de l’Europe pour eux (...) sur le plan de relance on a fait le job, on a mis des moyens”, explique Marc Lhermitte.

Côme Dubois