Voitures électriques : Renault s’allie à Envision pour construire ses batteries

Lundi 28 juin, Emmanuel Macron s’est rendu à Douai (Nord) pour annoncer l'implantation d’une nouvelle usine géante de production de batteries pour voitures électriques. Le chef de l’Etat est ainsi venu saluer l’investissement de 2 milliards d’euros réalisé par le groupe chinois Envision, qui va permettre la création de 1 000 emplois à Douai d’ici 2024, et même jusqu’à 2 500 à l’horizon 2030. 

“Nous sommes très heureux de prendre part à la transition énergétique en Europe”, se réjouit Sylvie Ouziel, la présidente internationale de Envision Digital, “le positionnement du groupe c’est vraiment d’être le partenaire technologique du “net zéro” (la neutralité carbone ndlr) donc quand on voit l’Europe prendre un tel leadership et la France avancer aussi vite sur la décarbonation, on est ravis d’apporter nos technologies et de contribuer à cette vague de croissance verte”. 

Cette technologie, c’est celle que le groupe a acquis en août 2018 via le rachat de la filiale de batteries électriques pour automobiles de Nissan Motor. “Nous pensons que l’électromobilité est vraiment un levier clé de transformation et de transition énergétique, mais aussi de croissance. Dans ce secteur la batterie est essentielle, c’est pourquoi nous avons racheté la technologie de Nissan qui équipe la Nissan Leaf depuis dix ans, avec plus de 600 000 véhicules sur la route”, rappelle Sylvie Ouziel, “nous sommes en train de proposer ces batteries à d’autres constructeurs dont Renault, qui souhaite les utiliser pour équiper sa nouvelle génération de 4L et de Renault 5”. 

Avec sa nouvelle usine, Envision souhaite produire des batteries pour 150 000 véhicules Renault chaque année, à partir de 2024, puis monter en puissance au fur et à mesure pour atteindre 400 000 véhicules chaque année.

Côme Dubois