L'invitéSMART IMPACTven. 02/07/21

Vendredi 2 juillet 2021, SMART IMPACT reçoit Marie Dewavrin (auteur)


Protéger la santé de nos enfants par l’épigénétique.

Marie Dewarin, entrepreneure et femme engagée, en particulier dans la transition alimentaire investit un nouveau terrain de jeu en devenant auteure. Elle vient tout juste de signer, ce 1er juillet, un livre avec le docteur Edwige Antier, “Mon enfant en pleine santé” ou comment booster l’immunité de nos enfants après la crise sanitaire.

“Le microbe n’est rien, le terrain est tout.” Ce sont les mots de Pasteur, repris par Marie Dewavrin pour contester le déterminisme génétique : l’environnement perturbe le fonctionnement de nos gênes, “on prend de plus en plus conscience que nos habitudes de vie ont un impact sur notre santé. Nos habitudes peuvent agir en changeant notre terrain, en nous rendant plus ou moins vulnérable au virus et en rendant notre immunité plus ou moins forte.”

Depuis une vingtaine d'années, la communauté scientifique lève le voile sur l’épigénétique ou l’hérédité au-delà de l’ADN. En quoi consiste-t-il ? “L’épigénétique au-dessus de la génétique. On a un capital génétique immuable dont on hérite de nos parents. Au-dessus de cette génétique, il y a nos habitudes de vie qui vont interpréter et moduler l’expression de nos gènes en les allumant et en les éteignant. On est vraiment responsable de notre capital santé”, éclaire-t-elle. Ces modifications sont plus scientifiquement le résultat d’une méthylation de l’ADN, “les habitudes de vie vont envoyer des signaux à notre corps, ces signaux vont engendrer des réactions chimiques qui vont ajouter des petites molécules, appelées des groupements méthyles, à notre ADN.”

Les recherches mettent en évidence une transition intergénérationnelle de ces modifications. “On hérite d’un disque dur à notre naissance dans lequel il y a l’ensemble des modifications épigénétiques de nos ancêtres (..). Par exemple, au cours d’une étude sur les vers, on a constaté une transmission de ces modifications de gêne sur 14 générations," explique-t-elle. 

Au-delà de l’alimentation ou de la pratique sportive, la communication serait le meilleur moyen de protéger la santé de nos enfants, “les interactions et la bienveillance agissent positivement sur nos gênes. L’exemple d'une étude fascinante sur les nouveau-nés : le fait d’avoir une maman très maternante va permettre à ces nouveau-nés d’activer des gènes qui vont mieux réguler leurs hormones du stress”, précise Marie Dewavrin. 

Louison Guegaden