Vendredi 9 juillet 2021, LE GRAND ENTRETIEN reçoit Hakim Metmer (cofondateur, Hawk) et Renaud Biet (cofondateur, Hawk)


Hawk : cinq questions à Renaud Biet et Hakim Metmer

Cette société propose à ses clients de diffuser leur publicité sur tous les médias digitaux via leur plateforme, partout dans le monde.

Pourquoi ce nom d’entreprise ?

Hawk signifie faucon en anglais. Le faucon est l’animal le plus rapide du monde, il est doté d’une extrême précision grâce à une vue perçante, et très bien adaptée à son environnement, qu’il soit naturel, ou en milieu urbain. C’est un animal qui représente bien notre produit, à savoir une technologie pour la publicité, «adtech» en anglais.

À l’instar du faucon qui vole à plus de 300 km, notre technologie peut diffuser une publicité en moins de 100 ms, et cela partout dans le monde. Le faucon est aussi extrêmement agile, comme c’est le cas pour notre technologie qui s'adapte à tous les écrans publicitaires digitaux.

Comment vous est venu l’idée de créer Hawk ? De quel constat êtes-vous parti ?

Il existe actuellement une vraie révolution silencieuse au sein de l’achat publicitaire, et nous faisons deux constats. Le premier est que les médias traditionnels se digitalisent, c’est un phénomène que nous pouvons tous constater dans notre quotidien : les panneaux d’affichage extérieurs sont de plus en plus des écrans vidéo, et sont de moins en moins en papier. Dans 5 à 10 ans, les tubes de colles et les camions qui sillonnent les rues, auront disparu car désormais nous pouvons diffuser une publicité sur les panneaux en quelques clics. En ce qui concerne la radio traditionnelle que vous écoutez dans votre voiture, aujourd’hui elle peut être personnalisée à partir du type de musique que vous aimez, par rapport aux applications que vous avez dans votre téléphone... 

Le second constat vient de l’automatisation de l’achat de la publicité. Si vous connaissez la série Mad Men, où les transactions publicitaires se font au téléphone ou dans une salle de réunion, aujourd’hui, nous sommes dans l’ère de la technologie : même si l’humain est toujours central, ce sont des machines qui opèrent les achats pubs, via une plate-forme automatisée, telle que Hawk.

Que proposez-vous concrètement ?

Nous proposons à nos clients, les grandes marques et leurs agences média, de diffuser une publicité sur tous les médias digitaux, que ce soit les mobiles, les ordinateurs, les télévisions connectées, les panneaux digitaux extérieurs, les radios digitales, et cela en quelques clics, sur une plateforme.

Pour prendre une allégorie qui parle à tout le monde, Hawk c’est une place de marché pour la publicité digitale. Nous sommes un peu le Airbnb ou le Doctolib de la publicité : au lieu de réserver votre logement ou votre rdv chez le médecin, vous avez accès à des emplacements publicitaires, à tous les prix, sur tous les médias, partout dans le monde. 

Comment la pandémie a-t-elle affecté votre activité ?

Nous faisons partie des sociétés qui ont été impactées « positivement » par le covid, et cela à deux niveaux. Premièrement, la période a véritablement accéléré la plateformisation ou l'uberisation du marché de l’achat publicitaire. La tendance qui existait déjà avant le covid s’est fortement accélérée. En second lieu, la publicité est le premier vecteur de reprise économique, c’est une constante dans l’histoire : pendant la crise de 1929 ou encore après la seconde guerre mondiale, la publicité a permis de relancer la consommation, donc l’économie. Chez Hawk, nous le vivons concrètement et nous battons depuis quelques mois tous nos records en termes d’activité et de chiffre d’affaires.

Comment voyez-vous le développement de votre société ?

Nous allons continuer à nous développer sur les nouveaux canaux de la publicité digitale. Notamment dans la publicité au sein des jeux vidéos, nous parlons de publicité in-game, qui se développe rapidement. Nous voulons également donner aux marques une vision omnicanale de leurs résultats marketing, via des sondages publicitaires.

Notre croissance organique nous pousse à recruter massivement, plus de cinquante personnes en Europe sur les douze prochains mois, sur tous les profils dans la tech. On en profite d’ailleurs pour lancer un message, nous recherchons des profils commerciaux et de développeurs informatiques.

Notre objectif est clair, être le leader européen, face aux technologies américaines. Nous sommes déjà présents sur les trois plus gros marchés : France, Angleterre et Allemagne. Nous souhaitons aussi ouvrir des bureaux en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Scandinavie dès 2022.