L'invitéSMART IMPACTmar. 13/07/21

Mardi 13 juillet 2021, SMART IMPACT reçoit Emmanuel Guichard (délégué général, FEBEA)


Le secteur des cosmétiques lance son “Plastic Act” !

En France, ce secteur représente 25 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Moins glorieux, il est à l’origine de 5% des emballages plastiques. De ce fait, la Fédération des Entreprises de la Beauté FEBEA lance un plan d’action pour rendre plus durable les packagings des produits de beauté.

Ce processus de verdissement s’axe autour de 4 “R” : réduction, réemploie, incorporation de matière recyclée et recyclage. Emmanuel Guichard, le délégué général de la FEBEA développe ces quatre points, “pour le point "Reduction", on a un objectif de réduction de 15% net de la quantité de plastique à horizon 2025. Cela équivaut à une diminution de 8000 tonnes de plastique. Pour le réemploi, on ambitionne d’avoir 20% de nos emballages, toujours à horizon 2025, qui sont réemployés. D’après nous, la clef du réemploi du cosmétique est la recharge. (..) On souhaite proposer un dispositif de recharge soit dans les points de vente soit directement en e-commerce. ”. Il poursuit : “pour l’incorporation de la matière recyclée, on souhaite remplacer les matières plastiques en matières recyclées sur 10 à 25% des produits. (..) Enfin, pour le recyclage, notre ambition est de donner une seconde vie à 100% de nos emballages : la difficulté va se trouver surtout autour des packagings de maquillage.” 

Indéniablement, la transition écologique a un coût. “Le but de notre plan d’action est de mutualiser pour permettre l’existence d’économie d’échelle”, clarifie-t-il. LA FEBEA s’est fait épauler par le cabinet Reset pour mener à bien cette transition, il en évoque les raisons, “c’est un sujet pointu, on avait besoin d’une expertise. On avait aussi besoin d’avoir accès aux datas confidentielles de chaque entreprise. On devait connaître leurs politiques d’achats, les innovations qu’elles avaient en stock et comment elles se projetaient.”La vraie difficulté qu’on a dans notre secteur est au niveau de la formation. Il est difficile aujourd’hui de pouvoir disposer de cadre formé sur ces sujets-là”, assure-t-il. 

Une réduction du plastique... Pas facile à mettre en place compte tenu des nombreuses contraintes qu’impliquent la durée de vie et l’environnement des produits cosmétiques. “Les produits cosmétiques ont une durée de vie très longue, en moyenne 18 mois. Il faut donc un emballage qui permette la préservation du produit. Un deuxième aspect est que les produits cosmétiques sont majoritairement utilisés en salle de bain, une pièce qui a deux caractéristiques : forte humidité et surface souvent dure et cassante. Les emballages cosmétiques étaient de ce fait en emballage plastique, pour résister à l'humidité et aux potentiels chocs”, déclare Emmanuel Guichard.

Louison Guegaden