Mercredi 10 novembre 2021, LE GRAND ENTRETIEN reçoit Amaury Rosier (CEO, Solvakem)


Solvakem : cinq questions à Amaury Rosier

Cette société trouve des solutions de valorisation économiques et écologiques pour les coproduits de fabrication et déchets provenant principalement de l’industrie chimique.

Que propose Solvakem concrètement ?

Nous sommes des facilitateurs en symbiose industrielle. En d’autres termes, nous trouvons des solutions de valorisation économiques et écologiques pour les coproduits de fabrication et déchets provenant principalement de l’industrie chimique : acides, bases, solvants, alcools, glycols, sels, peintures, poudres … en réalité tout flux régulier ou lot spot de coproduit ou déchet légèrement déclassé.

Qu’est-ce que la symbiose industrielle ?

Dans un projet de symbiose industrielle le déchet ou coproduit d’un industriel devient la matière première de l’autre. C’est un magnifique concept aux nombreux avantages économiques et écologiques mais souvent difficile à réaliser en pratique à cause de la complexité de la matière à valoriser, des investissements souvent trop importants et injustifiés pour les faibles volumes d’un seul flux, des aspects réglementaires complexes et non harmonisés, etc. Différentes raisons qui rendent la présence d’un facilitateur indépendant et expérimenté comme Solvakem intéressante.

Quel savoir-faire vous différencie ?

Nous sommes une petite PME familiale et agile composée notamment d’anciens industriels chimistes expérimentés qui faisons ce métier de niche depuis plus de 25 ans. Nous connaissons donc assez bien les problématiques de nos clients en la matière. Nous analysons les différents flux de coproduits de nos clients, sélectionnons ceux qui ont le plus grand potentiel de réutilisation, leur trouvons une réutilisation possible après recherche en laboratoire et de nombreux essais et nous développons enfin de nouveaux marchés souvent dans d’autres secteurs d’activité. Nous cherchons des solutions pérennes et durables et participons souvent aux investissements avec les utilisateurs de nos coproduits. Enfin, nous offrons des garanties d’enlèvements d’un côté et des garanties d’approvisionnement de l’autre, qui sont capitales pour la réussite des projets de symbiose industrielle.

Qui sont vos clients ?

Nous avons 2 types de clients : les producteurs de déchets/coproduits, généralement de grands groupes chimiques, qui cherchent des solutions économiques et écologiques de valorisation ; et les utilisateurs de déchets/coproduits, généralement de grandes PME industrielles de tout secteur (ex : fertilisants, chimie, traitement des eaux, construction, automobile, peinture, …) que nous aurons réussi à convaincre d’adapter leur processus de production afin de pouvoir accepter un flux régulier de coproduits ou déchets. Nous travaillons en France et au Benelux principalement mais également dans tous les pays limitrophes européens.

Quels sont vos prochains objectifs à atteindre ?

Il existe encore de très nombreux flux de coproduits et déchets chimiques qui sont mal valorisés (beaucoup sont encore bas sur l’échelle de Lansink). Nous travaillons sur plus d’une vingtaine de projets qui représentent plus 30 000t/an de coproduits qui au lieu d’être incinérés ou mis en décharge deviendront des matières premières secondaires économiques pour des utilisateurs et auront un impact positif non négligeable sur l’environnement.